
Derrière l’univers fascinant et mystérieux de la domination financière (ou financial domination, fin dom), se cachent des histoires bien plus sombres. Certains « money slaves », initialement excités par l’idée de se faire dépouiller mais incapables de fixer des limites dans leur relation de domination, finissent par tout perdre : économies, emploi, relations, et parfois même leur logement. Ils témoignent aujourd’hui des conséquences dramatiques de leur soumission financière.

« J’ai perdu 50 000 euros en un an » – Marc, 38 ans
Marc, cadre supérieur dans une entreprise parisienne, gagnait confortablement sa vie. Mais il a découvert la domination financière il y a trois ans sur un site pour moneyslaves, et sa descente aux enfers a été fulgurante.
« Tout a commencé par des petits virements de 50 à 100 euros sur Twitter. Je suivais des dominatrices qui affichaient un mode de vie luxueux et me faisaient rêver. Très vite, elles ont commencé à me demander plus. Je trouvais ça excitant d’obéir, de prouver ma soumission en envoyant de plus grosses sommes. »
Au fil des mois, Marc se retrouve à envoyer jusqu’à 5 000 euros par mois à différentes « goddesses » (déesses, comme elles se font appeler). À la demande de l’une d’elles, il va même jusqu’à contracter un crédit.
« J’avais l’impression que plus je donnais, plus j’étais important pour elles. Mais en réalité, je n’étais qu’un portefeuille parmi tant d’autres. Dès que je n’ai plus pu payer, elles m’ont bloqué. »
Aujourd’hui, Marc tente de se reconstruire, mais il rembourse toujours un prêt de 30 000 euros qu’il a contracté en pleine addiction.
« J’ai failli perdre mon mariage » – Thomas, 45 ans
Marié depuis 15 ans et père de deux enfants, Thomas menait une vie paisible avant de tomber dans la soumission financière. Son histoire commence par des échanges anodins sur un forum BDSM, puis dérive rapidement vers une obsession.
« Ma maîtresse me demandait des preuves de soumission en me forçant à payer ses courses, ses factures, ses voyages. J’ai vidé mes économies, et pire, j’ai commencé à piocher dans l’argent de ma famille. »
Son épouse découvre la vérité en remarquant des prélèvements inhabituels sur leur compte commun.
« Elle a cru que je la trompais, ce qui n’était pas totalement faux. J’étais dans une relation toxique, mais sans contact physique. Elle m’a menacé de partir avec les enfants si je ne stoppais pas tout immédiatement. »
Thomas a suivi une thérapie pour comprendre son comportement et tenter de réparer son mariage, mais il avoue que l’envie de céder est toujours là.
« Je me suis retrouvé à la rue » – Marc, 29 ans
Marc, ancien étudiant en commerce, a vu sa vie basculer après être tombé sous l’emprise d’une dominatrice qui lui réclamait toujours plus d’argent.
« Elle m’appelait son ‘chien’. Elle avait un accès direct à mon compte bancaire et pouvait retirer ce qu’elle voulait. Je me suis retrouvé à ne plus pouvoir payer mon loyer. Quand mon propriétaire m’a expulsé, elle m’a simplement bloqué et a disparu. »
Marca dû dormir chez des amis et dans des foyers d’urgence avant de retrouver un équilibre.
« C’est comme une drogue. J’avais besoin de donner, d’être humilié, de me sentir possédé. Mais au final, j’ai juste été détruit. »
Comment sortir de l’addiction à la soumission financière ?
Les victimes de domination financière témoignent souvent d’un mécanisme addictif proche du jeu compulsif. Les thérapeutes spécialisés recommandent :
- Une prise de conscience : comprendre que cette dynamique n’est pas du BDSM sain, mais une exploitation financière.
- Une coupure nette : bloquer toutes les dominatrices, supprimer les comptes sur les réseaux sociaux et éviter les sites spécialisés.
- Un accompagnement psychologique : certains groupes de soutien et thérapeutes aident à comprendre l’origine de cette soumission.
- Un contrôle strict des finances : confier la gestion de son argent à un proche ou mettre en place un contrôle bancaire strict peut éviter les rechutes.
Un phénomène en pleine expansion
Avec les réseaux sociaux et les plateformes comme X, TikTok, OnlyFans et MonMoneyslave, la domination financière a explosé ces dernières années. Certains en font une source de revenus à plein temps, tandis que d’autres y laissent leur vie.
Le fantasme du « money slavery » peut sembler inoffensif au début, mais pour ceux qui en perdent tout contrôle, la chute est brutale. Témoignages après témoignages, une question demeure : où se situe la limite entre plaisir et autodestruction ?
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Money Slaves : Ruinés, ils témoignent
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